Theo

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dimanche 14 janvier 2018

L'îlot rêveur

C'est d'une écume calligraphe
que naît la muse callipyge
nue sur cette page de sable

noir. Ainsi s'écrit cette fable
D'ailleurs, du bout d'une rémige
au fond des mers et des carafes

Dunes dénudées sous des nues
d'été. Dans une chambre verte
j'ai laissé ce songe nager

jusqu'à toi...puis s'ennuager
par-delà les villes désertes
où veille une rime inconnue

Est-ce un désir abandonné?
Belle et douce métamorphose
là, sur ces écueils circonflexes

Éclats de nacre ou de cortex
Faut-il un point à toute chose?
Bannir les charmes du Suranné?

C'est d'une écume apothicaire
que naît la muse apocalypse
oniromancienne éperdue

de brumes et d'astres pendus
aux bras des arbres, dieux de gypse
qu'on dit jadis sylves lunaires

Rivée hier à la dentelle
Ombre Éloïse d'autres vers
tantôt, sais-tu, rivière en feu

qui croît encore dans mes cieux
quand la nuit s'écrit à l'envers
sur le granit bleui des stèles

ou bien tantôt fleuve de glace
inexorable confession
pour les poètes disparus

Après la fonte vient la crue
et puis les points de suspension
pour tout ce temps qui ne s'efface
...

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