C'est d'une écume calligraphe
que naît la muse callipyge
nue sur cette page de sable
noir. Ainsi s'écrit cette fable
D'ailleurs, du bout d'une rémige
au fond des mers et des carafes
Dunes dénudées sous des nues
d'été. Dans une chambre verte
j'ai laissé ce songe nager
jusqu'à toi...puis s'ennuager
par-delà les villes désertes
où veille une rime inconnue
Est-ce un désir abandonné?
Belle et douce métamorphose
là, sur ces écueils circonflexes
Éclats de nacre ou de cortex
Faut-il un point à toute chose?
Bannir les charmes du Suranné?
C'est d'une écume apothicaire
que naît la muse apocalypse
oniromancienne éperdue
de brumes et d'astres pendus
aux bras des arbres, dieux de gypse
qu'on dit jadis sylves lunaires
Rivée hier à la dentelle
Ombre Éloïse d'autres vers
tantôt, sais-tu, rivière en feu
qui croît encore dans mes cieux
quand la nuit s'écrit à l'envers
sur le granit bleui des stèles
ou bien tantôt fleuve de glace
inexorable confession
pour les poètes disparus
Après la fonte vient la crue
et puis les points de suspension
pour tout ce temps qui ne s'efface
...
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